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26-10-2012 à 12:17:02 |
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La plupart des joueurs n'en ont pas conscience, mais il est fréquent que les éditeurs / développeurs "espionnent" leurs données de jeu afin de repérer des tendances, des problèmes ou des attentes. Valve est l'un des premiers à avoir exposé la chose. Un représentant des bureaux anglais de Square Enix parle en longueur de la chose avec MCV, expliquant comment la société utilise les informations collectées, toujours de façon anonyme évidemment. Le producer Chris Dillon explique ainsi que de menus détails sont collectés, comme par exemple le nombre de personnes qui inversent l'axe Y. Autant d'informations qui permettent à un éditeur de cerner son public. L'idée étant ensuite de proposer directement une inversion de la visée s'il s'avère qu'une part importante des joueurs s'impose le détour par le menu des options.
La collecte d'informations permet également de découvrir d'éventuels pics de difficulté en repérant des passages sur lesquels trop de joueurs butent ou au contraire de mettre en avant les zones les plus appréciées. Un feed-back grâce auquel il est non seulement possible de tirer des leçons pour de futurs titres mais également de proposer des correctifs ou des contenus additionnels qui se focalisent sur les points d'intérêt des joueurs. Sleeping Dogs recevra d'ailleurs d'ici peu de temps un patch prenant en compte ce retour statistique. Et bien évidemment, avoir un cliché des comportements in-game est le meilleur moyen de proposer des mécaniques de jeux qui collent aux attentes.
Comme l'explique Dillon lui-même, ce genre de retour par collecte logicielle est finalement le meilleur moyen d'obtenir un portrait des attentes et comportements réels des joueurs, plus que ne le sont les commentaires sur les forums ou les réseaux sociaux, souvent envahis par les "gros parleurs" et des propos en contradiction avec les faits. Un des exemples les plus frappants étant la tendance à se plaindre des durées de vie trop réduites, Valve ayant pourtant depuis longtemps établi qu'un fort pourcentage de joueurs ne terminent pas leurs jeux s'ils sont trop longs. Même constat chez Bioware qui avait pu calculer, au moment de la polémique sur la fin de Mass Effect 3, qu'à peine 40% des joueurs l'avaient terminé. Dragon Age Origins pour sa part n'avait qu'un taux de complétion de 36%.
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Par lpd11, Rédacteur en chef de lpd11.free.fr |
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